LE VAGINISME

Le vaginisme concerne environ 25 % des troubles sexuels féminins les plus courants, mais peu nombreuses sont les femmes qui s’autorisent à demander de l’aide auprès d’un professionnel. Une méconnaissance de son propre corps et de ce type de troubles sexuels mêlée à une certaine honte ou culpabilité fait que très peu des femmes osent réellement en parler autour d’elles.

Et si certaines peuvent se sentir soulagées et comprises lors d’une sexothérapie, cet accompagnement thérapeutique est souvent insuffisant et ne permet de constater que de faibles améliorations.

En complément de la sexothérapie, certaines thérapies brèves comme l’hypnose thérapeutique permettent d’obtenir de bons résultats rapidement, notamment en travaillant sur la reconnaissance de son propre corps et la gestion de ses émotions, mais également sur les blocages inconscients qui sont bien souvent à l’origine de ce trouble.

Le vaginisme, un trouble sexuel trop souvent incompris

Le vaginisme caractérise un réflexe musculaire involontaire des muscles situés autour de l’entrée du vagin (les muscles du plancher pelvien) et qui rend la pénétration extrêmement douloureuse, voire impossible.

Les différents types de vaginisme

On parle de vaginisme primaire lorsque ce trouble a toujours était présent, depuis le début de la vie sexuelle, et que la pénétration n’a jamais été possible, et de vaginisme secondaire lorsque celui-ci est apparu brusquement ou petit à petit au cours de la vie sexuelle.

Le vaginisme primaire est souvent lié à des facteurs culturels, religieux et sociétaux qui ont conditionné l’image de la sexualité au point d’avoir des répercussions au niveau physique. Il peut notamment s’agir d’une éducation sexuelle stricte ou très conservatrice où la virginité est primordiale et le sexe est souvent qualifié d’acte impur. Dans ce cas-là, le vaginisme apparaît comme le résultat inconscient d’une image négative de l’acte sexuel.

Lorsqu’il est question de vaginisme secondaire, les causes peuvent être diverses. Le trouble survient parfois après un événement traumatique (une mauvaise expérience sexuelle, un abus ou une agression sexuelle, ou suite à des infections vaginales à répétition) et s’apparente alors à un mécanisme de protection inconscient orchestré par le cerveau.

Mais dans de nombreux autres cas, le vaginisme est le fruit de blocages inconscients bien plus profonds.

Les causes courantes du vaginisme

Si la pénétration peut être compliquée par une sécheresse intime importante, notamment lors de la ménopause (ce qui peut alors être confondu et interprété à tort comme du vaginisme), ce trouble sexuel n’est en revanche pas causé par “un hymen trop étroit” comme cela est trop souvent décrit, car l’hymen est une membrane élastique qui n’est pas perforée à proprement parler lors d’une première pénétration.

Le vaginisme n’est donc pas un problème causé par une anomalie ou une impossibilité d’ordre physique sauf dans de rares cas de malformation du vagin. Il s’agit avant tout d’un problème qui touche au mental et dont les répercussions se manifestent au niveau physique et physiologique.

Lorsqu’il n’est pas question de traumatisme, conscient ou inconscient, le stress éprouvé avant un rapport ou lors d’une première expérience sexuelle, la peur d’avoir mal, et certaines incertitudes à l’idée de la sexualité sont bien souvent les grands responsables.

Dans certains cas, lors de la consultation, la patiente met également en évidence un certain lien à la mère dans son angoisse liée à la relation sexuelle. Celle-ci a par exemple pu vivre des expériences difficiles ou douloureuses qu’elle a ensuite inconsciemment transmises à sa fille.

Lorsque le vaginisme n’est pas clairement identifié, la douleur éprouvée, la frustration et l’appréhension à l’idée d’avoir un rapport finissent pas créer un cercle vicieux renforçant alors le problème et pouvant avoir des répercussions négatives au niveau du couple et de l’épanouissement sexuel.