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La masturbation a un intérêt bénéfique pour la santé, elle joue un rôle dans le trouble de l’éjaculation précoce. La sexualité est comparable au sport. En effet, si nous voyons le rapport sexuel comme un match et bien la masturbation en est l’entraînement. Comment tenir lors d’un match si l’on ne s’exerce pas à tenir lors de l’entraînement ?
Mais souvent, les hommes qui souffrent d’éjaculation précoce ont pris l’habitude, dès l’adolescence, de se masturber rapidement en étant totalement centrés sur eux-mêmes. Ces mauvaises habitudes masturbatoires ont impact sur le contrôle de l’éjaculation.
L’homme n’est pas génétiquement programmé pour effectuer des rapports sexuels longs, c’est pourquoi il doit apprendre à contrôler son excitation pour mieux maîtriser son éjaculation. Si l’individu prend l’habitude de se masturber trop rapidement, il aura tendance à reproduire ce comportement lors des rapports sexuels. Le cerveau déclenche alors le réflexe « aller vite » dès le début de chaque rapport sexuel, qu’il soit effectué seul ou à deux.
Il existe un lien étroit entre la façon de se masturber et l’éjaculation prématurée. La majorité hommes souffrant d’éjaculation prématurée présente une ressemblance quant à leurs habitudes masturbatoires :
Ces mauvaises habitudes peuvent être à l’origine de l’éjaculation prématurée. C’est ce que l’on appelle un conditionnement psychologique : l’apprentissage n’a pas été fait de la bonne façon.
Un conditionnement est une réaction systématique à un stimulus. (c’est Ivan Pavlov qui a mis au jour ce concept à travers une expérience impliquant un chien et un son de cloche. Pendant plusieurs semaines, Pavlov a fait sonner une cloche juste avant d’apporter une gamelle de nourriture au chien. Les deux éléments (cloche et gamelle) sont progressivement devenus associés dans l’esprit du chien. Un jour, alors qu’il fait simplement sonner la cloche, Pavlov se rend compte que le chien se met à saliver. On nomme cela « conditionnement »: le corps produit une réponse systématique au même stimulus ou à un stimulus qui est proche.
En questionnant les hommes présentant ce trouble, lors des consultations, une grande majorité présente le même schéma comportemental : des masturbations rapides (moins de deux minutes) et souvent accompagnées du stress d’être surpris (masturbation dans les toilettes, sous la douche, etc.). Concrètement, le corps a pris la mauvaise habitude de déclencher l’éjaculation trop rapidement lors de la masturbation et du coup, il reproduit le même schéma lors du rapport sexuel. Il faut perdre cet automatisme.
Oui, ce n’est pas une pathologie mais un conditionnement. Le « reconditionnement positif » est basé sur des exercices de sexo-rééducation, que l’homme réalise chez lui. Il permet une « reprogrammation ». La sexo-rééducation, est destiné à « apprendre » au corps à gérer l’excitation sexuelle. Nous sommes bien dans le cadre d’une « reprogrammation comportementale ». En changeant les habitudes, grâce à des exercices spécifiques, ce trouble se résorbe dans une très grande majorité des cas et bien souvent en très peu de temps.
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